Par Maurice Sixto

Voici “J’ai vengé la race”, l’une des œuvres les plus populaires de Maurice Sixto en langue française. Une œuvre rare qui a fait l’objet de diverses études, et à laquelle au moins un ouvrage et des articles ont été consacrés. La voici retranscrite pour votre délectation.
J’ai vengé la race ! En 1965, je rentrais à l’Opéra de Paris qui venait de retrouver sa jeunesse et sa beauté. Le sombre manteau déposé par les ans sur les célèbres épaules de cette grande dame ne cachait plus l’élégance de sa ligne. À cette époque, M. André Malraux, ministre de la Culture du général de Gaulle, faisait ravaler plusieurs édifices et monuments historiques de la Ville Lumière. Cependant, en passant par la rue Thibault, je pouvais constater que l’auteur de la Condition Humaine, malgré toute sa bonne volonté, n’aurait pas pu réparer l’irréparable outrage fait par les pigeons et le temps au vieux bâtiment qui logeait notre ambassade. Le siège de notre mission n’avait pas changé de visage depuis que j’avais rendu visite, quelques années auparavant, à notre ambassadeur, en compagnie de trois de mes amis.
Nous avons été reçus, je m’en souviens, par un huissier français qui nous avait dit un peu solennellement : « Son Excellence vous recevra certainement, mais vous aurez à faire preuve de patience, car Monsieur est très fatigué. » Je n’ai pas manqué de sourire. D’avoir travaillé pendant quelque temps dans deux ambassades étrangères à Port-au-Prince me permettait d’affirmer à mes amis que je n’avais jamais rencontré un seul diplomate souffrant d’anémie à cause d’un surcroît de travail. Peut-être que ce fonctionnaire pince-sans-rire voulait nous rappeler que bien souvent, une ambassade est une prime accordée à la paresse. Il nous invita, comme un maître de cérémonie, à nous installer au grand salon pour faire antichambre. Et nous avons attendu plus d’une bonne heure d’horloge.
Brusquement, une porte s’ouvrit. C’était pour laisser apparaître notre ambassadeur, monumental et majestueux, tel un chef zaïrois de la tribu des Balubas. Drapé dans sa robe de chambre rouge comme la colère des opprimés, il ne jeta pas un seul regard sur les quatre visiteurs qui l’attendaient. Il était trop préoccupé à raccompagner une appétissante petite blonde qui essayait de cacher comme une ingénue ce que mes amis et moi pouvions facilement deviner. Après avoir pris congé, à voix basse bien entendu, de cette délicieuse créature, l’ambassadeur se retourna vers nous en disant : “Mes chers amis, je le sais, je vous ai fait attendre.’ Mais écoutez-moi bien, messieurs, quand vous saurez que je viens de travailler pour vous, que je viens de vous venger, quand vous saurez que je viens de revivre au bord de la Seine l’épopée de 1804, vous partagerez ma satisfaction, ma fierté, et ma joie.”
Sans même nous donner le temps de placer un seul mot, il enchaîna:
« Je me baladais ce matin, messieurs, dans le Quartier latin. Arrivé au boulevard Saint-Michel, je fus attiré par les reflets d’une broche en or qui scintillait sur la poitrine généreuse d’une jolie dame. Par une rapide association d’idées, je me rappelais que je devais me procurer Romancero aux étoiles de Jacques Alexis, cet excellent écrivain qui entra vivant dans notre littérature et dans celle du monde entier, comme un météore. Je me dirigeai vers la librairie la plus proche. Coïncidence heureuse ! Cocteau n’a-t-il pas dit que la superstition, c’est l’art de se mettre d’accord avec les coïncidences ? En effet, messieurs, certaines coïncidences sont des signes. Je me trouvais exactement à côté de cette irrésistible jeune Parisienne qui vient de partir.
« Elle tenait dans ses belles mains Romancero aux étoiles. Incroyable, mais vrai ! Je me penchai vers elle pour lui dire:
-Mademoiselle, en vous regardant avec le même livre qui m’a conduit ici, je me sens comme Pyrrhus devant la veuve d’Hector. Et j’entends carillonner dans mon esprit et dans mon cœur un vers de Racine que j’aime beaucoup.
-Vous voulez me dire ce vers ?
-Je n’ai rien à vous refuser: “Me cherchez-vous, Madame? Un espoir si charmant me serait-il permis ?” Je vous en prie, mademoiselle, me serait-il permis de vous offrir ce volume ? Faites-moi le grand plaisir de l’accepter au nom du Docteur Jacques Alexis dont la pensée a catalysé notre inoubliable rencontre.
Ces deux lèvres juteuses s’entrouvrirent sur deux rangées de perles pour me remercier. Elle me fit retrouver la gracilité de mes vingt ans. Sans perdre une minute, je l’invitai à prendre un verre en face au café du Luxembourg. Elle ne se fit pas prier. Et là, autour de la table, elle engagea la conversation en me demandant:
– Vous avez déjà lu Romancero aux étoiles ?
-Bien sûr. Mais je fais ces jours-ci des recherches en vue de préparer un réquisitoire pour la défense et la réhabilitation des Indiens dans l’île d’Haïti dont je suis l’ambassadeur.
-Ah, vous êtes l’ambassadeur de Haïti?
-Pour vous servir, Mademoiselle.
-Et vous parlez des Indiens…
-Des premiers habitants de l’île, des vrais maîtres de la terre, qui ont payé bien trop cher cette mésaventure que nous continuons d’appeler la découverte de l’Amérique.
-Cette mésaventure !
-Vous n’ignorez pas que les trois bateaux, la Pinta, la Nina et la Santa Maria allaient vers l’Est. Et je ne sais quel mauvais génie, pour s’amuser sans doute, les a détournés du côté de l’Ouest. Ce fut pour le plus grand malheur des Indiens qui vivaient heureux dans leur île de rêve. Cette île est souvent comparée à une émeraude tombée de la bague de Dieu dans la mer des Caraïbes. Ce fut un cataclysme pour les Indiens, un coup de tonnerre dans un ciel serein que de voir débarquer des aventuriers avec la croix dans une main et le fusil dans l’autre pour les exterminer au nom de la religion et de la civilisation. Forcés de travailler jour et nuit dans les mines, les Indiens ont connu les mauvais traitements, les plus inimaginables.
Christophe Colomb a été le premier à établir l’esclavage dans l’île d’Haïti avec les Repartimientos. La reine Isabelle, en rêvant aux épices de l’Asie, vendait ses bijoux pour financer cette fameuse expédition et préparer en même temps une hécatombe. À l’arrivée des Espagnols, il y avait 2 500 000 Indiens dans l’île. Cinq ans plus tard, tenez-vous bien, je vous en prie, ils n’étaient que 2 000. Le cacique Henri avait gagné les hauteurs du Cibao avec ses 2 000 rescapés du désastre de la Découverte. Ils avaient pris une position désespérée mais héroïque contre ces barbares qui avaient décimé toute une race. Ces 2 000 Spartiates de la tribu des Arawaks ont tous péri verticalement avec la rage au cœur. Et nous devons les saluer, mademoiselle, comme les premiers combattants pour la liberté en Amérique.
Ces êtres paisibles, croyez-moi, goûtaient chaque jour la joie de vivre libre dans une orgie de lumière, de verdure et de fleurs.
-Cette même reine Isabelle n’avait-elle pas juré de ne pas enlever son jupon avant que les Maures ne fussent ou exterminés ou chassés hors de ses frontières ?
– Elle avait eu raison de tenir parole car on parle de sa béatification. Bientôt, elle sera dans le martyrologe. Je regrette infiniment qu’une Indienne exceptionnelle, une femme exquise, intelligente, dont les poèmes, les chansons et la musique nous sont parvenus. Une femme extraordinaire, trahie d’ailleurs par la croix d’Alcantara et lâchement condamnée à la pendaison par un monstre. Je regrette, dis-je, que la belle Anacaona, la reine adorée des Indiens, n’ait pas eu la chance d’exporter sa propre civilisation bien avant Isabelle la catholique.
Nous n’avons encore rendu aucun hommage aux Indiens. Ce n’est pas une négligence ou une erreur, c’est une faute. Nous sommes des oublieux, des exotiques et nous aimons les paradoxes. Le croiriez-vous, Mademoiselle ? En face de la magnifique baie de notre capitale, nous avons encore une statue du navigateur génois.
-Et qu’est-ce qu’il fait là ?
-Il se le demande lui-même, j’en suis sûr. Je ne sais si c’est pour perpétuer qu’à un moment de la durée, ce conquistador indélicat avait débarqué sans invitation à la tête d’une bande de mercenaires assoiffés d’or pour torturer les Indiens, les massacrer et emporter leurs richesses.
-Vraiment, je ne vois pas ce qu’il fait là. Veut-on prouver que le criminel retourne toujours au lieu du crime ?
-Je n’ai pas vu une statue du Duce à Addis-Abeba ou encore une statue du Führer à l’aéroport de Tel Aviv. Kafka est mort bien trop vite. Il a raté le sujet d’un beau livre.
-Mais vous ne descendez pas des Indiens.
-Les Indiens exterminés, il a fallu continuer à chercher le dieu de l’Espagnol dans les mines. Nos pères, achetés en conséquence dans diverses régions d’Afrique et transportés comme du bétail dans les cales des bâteaux négriers jusqu’aux Antilles, ont pris la relève dans les mines et sur les plantations. Ces malheureux déracinés, ces damnés de la terre, dirait Fanon, ont arrosé le sol des Indiens, de leur sueur, de leur sang, de toutes sortes d’humiliation et de souffrance pour faire de cette île enchantée la colonie la plus prospère, le grenier de la France, la perle des Antilles, mais aussi un laboratoire de misères humaines. Un beau matin, ils ont brisé leurs chaînes pour arracher les armes de leurs maîtres et les chasser. Quand ils ont proclamé leur indépendance sur la place d’armes des Gonaïves, le dimanche 1er janvier 1804, ils ont écrit la dernière page de la plus fulgurante épopée de tous les temps.
-Je vous ai écouté en frissonnant. Les peuples heureux n’ont pas leur histoire. La vôtre est unique. C’est la seule révolte d’esclaves de ce genre que je connaisse. Mais revenons bien vite aux Indiens, si vous le voulez. Ils m’intéressent énormément. C’est bien Nietzsche qui a dit : Ceux qui n’ont pas survécu ne méritaient pas de vivre.
-Je vous demanderais de bien vouloir laisser Nietzsche dans son contexte, où il demeure un humaniste qui combattait la métaphysique du Moyen Âge dans le but de donner à l’homme sa place dans l’univers. Ce philosophe croyait en la volonté de l’homme, en la détermination de l’homme, en la puissance de l’homme.
Écoutez, mademoiselle, tout ce que nous savons, nous le savons par l’homme. Comment prétendre être un meneur d’hommes en les détruisant ? Des maniaques ont tiré Nietzsche de son contexte pour s’arroger le droit de détruire des millions de gens sans défense au nom de la plus aberrante des absurdités, la supériorité d’une race. Le père de la relativité, s’il n’avait pas pris la fuite, aurait péri parce qu’il ne méritait pas de vivre? À partir de cette théorie raciste, on n’a qu’à brûler la charte des droits de l’homme, renoncer à toute lutte pour la dignité humaine, pour l’égalité de l’homme et de la femme dont je suis un fanatique, et chercher bien vite refuge dans la société protectrice des animaux. Je ne crois pas que l’on explique ces horribles génocides, ces odieuses sélections avec des bribes de Nietzsche ou de Darwin.
C’est une amnistie bien trop encourageante, accordée à tous ces destructeurs d’aujourd’hui, des Indiens Aché du Paraguay, à tous ces tyrans de villages, à tous ces dictateurs satisfaits, confortablement assis dans leurs fauteuils sur des milliers de cadavres. Ils n’auraient qu’à brandir Nietzsche pour avoir bonne conscience et se réjouir d’avoir aidé à disparaître des légions de contradicteurs ou de suspects qui ne méritaient pas de vivre. Ces liquidations inutiles, mademoiselle, me font plutôt penser à un poète élisabéthain qui a écrit « La mort de tout homme me diminue ». Comment peut-on reconnaître des circonstances atténuantes à des assassins en jaquette ou en uniforme qui ont conçu, ordonné, financé, encouragé ces lugubres exécutions ? Que ces assassins soient des universitaires, des sous-primaires ou des illettrés.
Je rejoins aussi un grand écrivain français de notre époque quand il soutient qu’en toute circonstance, l’homme doit avoir l’opportunité de choisir la vie.
-J’ai hâte de lire votre réquisitoire. Déjà, je brûle du désir d’aller visiter votre île, d’aller admirer votre beau pays, de mieux approfondir votre merveilleuse histoire.
-C’est un rêve que je peux vous aider à réaliser dans le meilleur délai et avec le plus grand plaisir. En attendant, selon une fiction de la loi internationale, l’ambassade est un prolongement du pays. Je voudrais vous inviter à vider une coupe de champagne en terre haïtienne mais sans vous déplacer de Paris.
-J’aimerais bien
Après l’avoir baratinée pendant une demi-heure, elle m’a suivi, messieurs, en territoire national avec la tête pleine de notre histoire. J’ai vécu le plus beau rêve de ma vie qui a été une série de crises de possession.
J’étais d’abord le grand prêtre dans la nuit du 28 novembre. Et je l’entraînai dans ma chambre pour une nouvelle cérémonie du Bois-Caïman. Disons plutôt, cette fois-ci, pour une cérémonie du bois d’ébène. En peu de temps qu’il ne faut pour le dire, je m’étais dépouillé des coquetteries de l’Occident. La gazelle en face de moi était fascinée par la magie de la nuit africaine, profonde, mystérieuse et ensorceleuse. Je la dévorais des yeux et elle me donnait mal au cerveau. Oui, messieurs, je la dévorais des yeux avec cette convoitise et cette impatience que vous pouvez comprendre. Elle s’avança lentement pour s’agripper à moi dans une reddition inconditionnelle comme une liane flexible s’enroule autour d’un arbre millénaire.
Je la saisis pour aspirer son âme dans un de ces baisers aussi long, aussi mouillé, aussi voluptueux que l’éternel et mystique baiser du Nil bleu et d’un Nil blanc dans le port de Khartoum. Spectacle sensationnel, messieurs. Subitement, je devins notre génial précurseur à la Ravine-à-Couleuvres. Comme ce grand capitaine, je mettais la même dextérité, la même rapidité à longer ses côtes et à explorer ces deux jolies mandarines pendant que mes doigts frénétiques montaient et descendaient sur le plastique de son beau corps menu et velouté pour allumer les trois étages de son être à la manière du monarque dont la main armée d’une torche incendiait les quatre coins de la ville du Cap. Elle était au paroxysme. Son cerveau, son cœur et ses sens étaient en ébullition.
Dans un tour de reins, je me sentis envahi par la fougue du héros de Vertières. Mais la Crête-à-Pierrot était mon objectif précis. Arme au clair et furibond, je me taille un chemin dans les broussailles et je pénétrai dans le fort en criant comme l’Empereur: « Liberté ou la mort ! Je suis maître de ce fort ». Elle tremblait sous mon archet vainqueur. Quelle ivresse ! Quelle harmonie ! L’Afrique se mêlait à l’Europe. Quel synchronisme ! Quel défoulement au niveau des quatre dimensions ! Mais surtout, messieurs, quelle victoire ! C’était la victoire de l’esclave rendant la monnaie de sa pièce au colon qui, dans un moment de lubricité fébrile, avait forcé l’aïeul dahoméenne sous le soleil des tropiques au milieu d’une plantation de café.
Ses plaintes reconnaissantes remplissaient la chambre et arrivaient à mes oreilles comme une symphonie aphrodisiaque. Elle me chantait son amour. Elle me criait son plaisir. Quand le moment psychologique arriva, messieurs, l’Afrique, tout le continent noir, arrosa l’Europe. J’essayais de revenir de mes ardentes fatigues et je contemplais la langueur de ses beaux yeux, pareils à deux lacs endormis sous la lumière de la pleine lune. En passant ses petits doigts d’artiste sur ma poitrine en sueurs, elle murmura doucement « Ô Afrique, tu nous réserves toujours quelque chose de rare ». C’était Montaigne qui parlait par sa bouche. Dans les paquets de marchandises humaines délivrées un peu partout en Amérique, Montaigne prévoyait déjà qu’une jeune esclave, marquée par le destin et vendue en Haïti, allait séduire son maître pour donner naissance au premier des Dumas.
Voici pourquoi la France peut dire aujourd’hui à toutes les nations, avec la plus grande fierté, qui de vous en un siècle a produit trois Dumas. Montaigne prévoyait encore que l’Afrique, berceau de toutes les civilisations, allait inspirer l’immense talent de Picasso pour révolutionner la peinture. Ma chérie, pouvons-nous compter les chefs-d’œuvre que nous avons faits ensemble ? Chaque fois que le jour s’allie à la nuit, c’est pour donner naissance à l’aurore qui est plus belle que lui. Elle se blottit contre moi pour essayer de retrouver son équilibre. J’ouvris largement les deux bras dans ce geste magnanime qui a fait du républicain le père du panaméricanisme, et je l’enveloppais d’une guirlande d’amour. Alors elle poussa ce cri du cœur et des sens: J’ai toujours été attirée par le bois d’ébène.
Cette attraction, lui dis-je, mais c’est la définition même du surréalisme qui est l’hommage de la culture française à la culture africaine retrouvée. Nous venons de vivre la symbiose de nos vertus. Réjouis-toi, ma chérie. Tu es l’apport du génie français au génie africain retrouvé.
– Tu es formidable.
-Tu es adorable.
Messieurs, j’ai vengé la race. J’ai résolu le problème du prince Hamlet. Le To be or not to be n’est une question qui nous préoccupe. Chaque fois que l’on demandait à ce grand visionnaire qui, selon Lamartine, fut une nation, comment il comptait se débarrasser des colons; prendre leurs propres armes, ne cessait-il de répéter, et les mettre à la porte. J’ai pris leurs propres armes. Je me suis servi de la plus belle des langues parlée par les plus beaux génies jamais parus sur ces terres, avec la savoureuse complicité d’une authentique fille des Gaulois aux yeux bleus et j’ai vengé la race. Prenons cette bouteille de rhum, messieurs, cette bouteille de cinq étoiles qui contient le brûlant soleil de notre île bien-aimée et l’esprit de nos glorieux ancêtres. Versons les trois gouttes rituelles pour remercier les Indiens, les Preux, les Va-nu-pieds, les Marrons qui nous ont donné cette patrie dans le fer, le feu et le sang. Puissent-ils continuer à soutenir les frères Imanboué dans leur lutte atroce jusqu’à la victoire finale en cette fin du XXe siècle contre le racisme, le plus tenace, le plus irritant et le plus féroce dans cet enfer de la Rhodésie et de l’Afrique du Sud. Nous allons aussi sabler du champagne, messieurs. Le liquide d’or va jaillir dans le cristal, pour pétiller, pour danser, pour chanter notre triomphe.
J’ai forgé la race. Et voici l’histoire, la psychologie, la philosophie, l’ethnologie, l’écologie, la psychanalyse, le droit international, la stratégie militaire, l’épopée, la littérature, la poésie, tout cela au service de la fornication!
Pour la version sonore, cliquez ICI.